Quel diffuseur d’huile essentielle choisir ?

Choisir et utiliser un diffuseur d’huiles essentielles, cela paraît au premier abord facile, et puis à l’usage, on se rend compte rapidement que ça l’est moins.

Surtout méfiez-vous des sites qui comportent des liens avec des diffuseurs d’huiles essentielles à vendre ou simplement même des flacons d’huiles essentielles.

Ici vous allez vous en rendre compte, nous ne vendons rien. Mais nous avons l’expérience. Nous ne nous sommes pas intéressés à ce sujet depuis 2 ou 3 ans mais depuis 1989, faites le calcul.

L’intérêt de cette page, c’est le vôtre : votre bien-être, votre santé, et … votre porte-feuille !

Alors, comment ne pas vous planter dans votre choix de diffuseur d’huiles essentielles ?

diffuseurs d'huiles essentielles

A en voir la 1ère page de résultat de Google (photo ci-dessus) quand on tape « diffuseur d’huile essentielle », on comprend que le marché est estimé comme important par les services marketing, recherche et développement. Mais aux frais de qui ? Qu’est-ce qui marche bien et longtemps ?

Je vais répondre à ces questions que vous vous posez peut-être :

  1. Pourquoi préférer la diffusion à froid ?
  2. Comment s’utilise un diffuseur d’huiles essentielles ?
  3. Combien de temps diffuser ?
  4. Est-ce qu’il y a un entretien nécessaire ?
  5. Comment choisir un diffuseur sans se tromper ?
  6. Quelques options
  7. Design ou efficacité : choix final !

Tout d’abord, pourquoi la diffusion à froid ?

Il existe de multiples sortes de diffuseurs. Il y a la simple coupelle circulaire en forme de gouttière qu’on pose sur l’ampoule d’une lampe. On dépose quelques gouttes d’huiles essentielles dans la gouttière et la chaleur de l’ampoule allumée fait s’évaporer les huiles. Les huiles sont donc chauffées, dénaturées car leurs molécules ne supportent pas l’élévation de température et vous ne profitez même pas de leur effet sauf quelques odeurs pendant quelques secondes et puis c’est fini.

Ensuite, vous allez trouver le même principe avec une coupelle plate en porcelaine dans laquelle vous déposez quelques gouttes d’huiles essentielles. Une petite résistance placée dans l’appareil sous la coupelle va « stimuler » donc échauffer les HE pour qu’elles s’évaporent dans l’air. Résultat, vous n’avez toujours pas ou très peu bénéficié de vos HE qui vous ont parfois coûté cher et qui sont ainsi détruites par la chaleur. (même si on appelle ce la « diffusion par chaleur douce, cela reste trop brutal)

Dans le commerce, vous trouverez aussi des spray aux huiles essentielles. Là encore, il faut être vigilant, sur la composition du gaz qui propulse vos huiles. L’avantage, c’est que le mélange est déjà fait. Pensez néanmoins à toujours bien agiter votre flacon. En effet, les huiles n’ont pas toutes la même densité et se mélangent mal naturellement. Il faut donc bien re-mélanger en agitant le flacon. Ce procédé coûte cher en général et le flacon s’épuise assez vite. L’avantage supplémentaire est que vous pouvez l’emmener partout car il ne nécessite pas d’électricité.

La meilleure solution reste à mon avis, la diffusion atmosphérique par nébulisation à froid. C’est à dire qu’une petite pompe à air va injecter de l’air sous pression dans une buse en verre. Cet air va entraîner au passage l’huile essentielle dans une deuxième buse puis va propulser les micro gouttelettes d’huiles essentielles contre une paroi en verre qui vont libérer leurs molécules. Celles-ci vont se diffuser dans l’air ambiant via le col de la verrine qui doit être suffisamment long pour guider le flux aromatique sans l’être trop pour le freiner.

Les molécules restent intactes et vous profitez à 100% de vos huiles.

Attention, ne mettez pas votre diffuseur d’huile essentielles sous ce qui pourrait être un obstacle : une étagère, trop près du plafond, une grande feuille d’une plante. Sinon vous allez voir progressivement ledit obstacle se couvrir d’une fine couche grasse, collante.

Comment  s’utilise un diffuseur d’huiles essentielles ?

Il suffit de déposer dans la verrine une vingtaine de gouttes d’huiles essentielles, de mettre en marche le diffuseur et le tour est joué.

Combien de temps diffuser ?

Cela dépend de votre diffuseur. Optez directement pour un diffuseur conçu pour une surface de 100m². Si vous avez effectivement un grand volume, cela sera vraiment efficace et si vous avez un volume plus petit, vous ferez fonctionner le diffuseur moins longtemps. Comptez 5 minutes maximum pour une chambre de 15 m². Si vous diffusez trop, l’air sera saturé en molécules d’essences aromatiques, et cela peut être désagréable voire nocif pour les bronches, et même pour les yeux et les muqueuses. Rappelez-vous toujours : dans « huiles essentielles 100% pures et naturelles, botaniquement et biochimiquement définies, chémotypées, etc. » , il y a bien « chimi ». Donc cela va avoir un effet par la vertu des essences de plantes. Ce n’est donc jamais anodin et ce qui peut faire du bien peut à l’excès faire du mal. Donc prenez vos précautions en consultant soit un aromathérapeute soit un bon livre expliquant l’usage de ces substances. Ne faites pas confiance aux vendeurs de diffuseurs qui vous vendent des fioles toutes prêtes à l’usage. Leurs mélanges peuvent très bien ne pas vous convenir. Nous y reviendrons plus bas. Quant au bruit, certains sites parlent de ne pas mettre de diffuseur dans une chambre. C’est complètement idiot puisque vous n’êtes pas sensés être dans la pièce au moment où le diffuseur est en marche : une chambre, c’est 5 minutes de diffusion atmosphérique, 10 à 15 minutes avant d’y aller vous coucher. Donc pas de souci.

Un diffuseur d’huile essentielles nécessite-il un entretien ?

Certains vous diront que non (des vendeurs), d’autres (plus sérieux) vous diront que oui. Effectivement, une huile essentielle peut être grasse. Une précision à ce stade s’impose : les « huiles essentielles » ne sont pas toutes des huiles, même si on les appelle ainsi par simple commodité. Elles sont issues d’une distillation et selon la plante dont elles sont extraites, selon l’espèce, selon la variété, selon la partie de la plante utilisée (racine, tige, feuille, fruit, fleur, bouton), elles peuvent avoir une viscosité différente une densité différente (rapport poids/volume). Ce qui fait que certaines huiles vont avoir tendance à s’agglomérer plus rapidement que d’autres, obstruant ainsi les buses par lesquelles elles sont sensées circuler. Votre diffuseur sera donc inopérant.

Selon le mélange pour lequel vous opterez, votre verrine va s’encrasser plus ou moins rapidement. C’est à l’usage que vous vous en apercevrez. Il y a donc, (en vente bien sûr), des petits flacons de produits (à base d’huile essentielles bien sûr, et d’alcool) qui vous permettront de nettoyer votre verrine pour que votre diffuseur retrouve sa fonctionnalité. Vive le commerce ! Personnellement, j’utilise depuis 20 ans ce genre d’appareil, et les verrines d’il y a vingt ans ne s’encrassaient pas aussi vite et permettaient un usage plus large que celles de maintenant. Vous allez donc devoir tester vos propres mélanges (avec les précautions d’usages bien sûr) et vous arranger pour ne pas mettre des huiles trop épaisses, afin de ne pas devoir nettoyer votre verrine tous les jours, sauf si vous voulez engraisser les marchands de produits nettoyants.

J’ai évidemment essayé de mettre ma verrine dans de l’eau bouillante, ou de l’eau vinaigrée, ou du vinaigre pur froid, puis chaud, ou avec du sel, ou avec du produit vaisselle, rien y a fait. Déterminé et quitte à perdre ma verrine, j’ai essayé le dissolvant peinture, l’acétone, l’essence de térébenthine, l’alcool à 90° pur, et … j’y ai perdu mon latin ! Je suis passé à la chimie dure : acétonitrile (cyanure de méthyle), n-hexane, solvants très puissants utilisés dans l’industrie pharmaceutique (si vous allez voir les fiches toxicologiques de l’INRS, vous verriez que ces produits sont plutôt costauds). Résultat : rien, aucun effet sur ma buse bouchée par des huiles essentielles !

Je suis donc retourné voir le vendeur de mon dernier diffuseur d’une marque qui prône les vertus de la nature et de ses découvertes. Lequel vendeur (jeune, très jeune!) m’a conseillé de me former aux huiles essentielles pour ne pas faire n’importe quel mélange puisque les leurs n’encrassent pas les verrines. J’ai essayé de lui expliquer que l’eucalyptus radiata et pin sylvestre sont excellents par voie atmosphérique pour aseptiser l’atmosphère et favoriser les échanges gazeux pulmonaires, il a persisté à me dire que le mieux est un mélange de leur fabrication, que je juge totalement inefficace pour quoique ce soit.

Effectivement, leurs mélanges tout prêts -relax, antistress (ah bon, ce n’est pas la même chose?) apaisant, etc …- sont composés à base de lavande ou de coumarines (substances biochimiques contenues principalement dans les agrumes et donc acides et donc fluidifiantes et dégraissantes : le coup était facile! Mais quand vous aurez respiré de l’huile essentielle de mandarine rouge pendant 5 minutes, le mal de tête ne sera pas loin, alors encore une fois … prudence )

Et de lui faire une démonstration. Avec mon mélange, sa verrine se bouche et pas moyen d’en venir à bout en 15 minutes d’usage de son produit nettoyant. Hic ! Il a du convenir qu’il y avait un problème, mais lequel ?

Vous allez maintenant pouvoir profiter d’un « tuyau » imparable pour acheter correctement un diffuseur actuel à verrine qui va fonctionner.

Comment choisir un diffuseur sans se tromper ?

Et voilà le secret : il faut faire très attention au choix de la verrine. Voilà pourquoi j’ai réalisé ces photos afin de vous permettre de bien comprendre où se situe la malfaçon. Elle se trouve dans la buse d’injection d’huile.

La buse coudée permet à l’air de monter du bas vers le haut. Dans sa partie basse, ouverte sur la base de la buse rectiligne, la buse coudée permet à l’air passant d’entraîner l’huile vers le haut de la buse rectiligne.

Quand l’huile arrive au bord supérieur de la buse rectiligne, elle sort et elle est alors propulsée par l’air venant de la buse coudée et contre la paroi de la verrine. Regardez bien la buse rectiligne : si son rétrécissement commence assez haut, l’huile épaisse arrivera néanmoins à passer et monter jusqu’en haut, rendant la nébulisation possible. Mais si la buse rectiligne a plutôt un aspect conique dès sa base, alors l’huile est freinée dès le bas, va coller rapidement sur les parois du bas. Le bouchon visqueux va se former dès le bas ou la moitié, sera long et difficilement solvable par tout produit nettoyant. Résultat, vous passerez votre temps à nettoyer la verrine, vous vous énerverez et vous laisserez le diffuseur de côté et votre achat aura été inutile. Soyez donc vigilant, demandez lors de l’achat à vérifier la verrine, et refusez toute verrine dont la buse d’injection d’huile se rétrécit trop tôt.

buses_ok

La buse de droite ne se rétrécit que vers le haut, elle sera toujours facilement nettoyable.

buses-pas_ok

La buse de droite se rétrécit dès son milieu, devenant conique, elle va se boucher très vite.

(cliquez sur les images, vous verrez mieux la constitution de la verrerie)

 

N’hésitez pas à déballer le diffuseur et à regarder la verrine au grand jour et la forme de la buse d’injection d’huile.(avant de payer à la caisse)
Selon la compétence du souffleur de verre et le sérieux de son employeur, vous aurez soit un diffuseur que vous adorerez, soit un truc que vous laisserez dans un placard au bout de 3 semaines.
La buse d’injection d’air est celle qui est coudée, la buse d’injection d’huile est celle qui est rectiligne. Comparez les deux photos : il ne faut surtout pas acheter celle de la photo de droite, car la buse d’injection d’huile à un col resserré trop fin sur trop de longueur, il se bouchera très vite si vous utilisez par méconnaissance des huiles trop épaisses.
Si en plus, il faut que vous deveniez expert en viscosité d’huile essentielle avant de vous servir d’un tel engin destiné au bien-être, autant ne rien acheter.

N’oubliez pas que c’est la non utilisation qui encrasse, donc faites le fonctionner souvent, même quelques secondes pour éviter le problème.

Quelques options sur les diffuseurs d’huiles essentielles :

Certains diffuseurs ont une diode lumineuse qui changent de couleur, cette option rend la chose agréable à regarder, mais souvent on fera fonctionner le diffuseur dans la chambre avant d’y aller pour ne pas affronter le bruit de sa pompe, car certains diffuseurs sont plus bruyants que d’autres. Il faut donc les tester avant d’acheter.

col_avec_silencieuxsilencieuxUne autre option est ce bouchon silencieux ci-contre : il permet de limiter le bruit de la nébulisation dans la verrine, c’est effectivement très efficace. Il permet aussi de diffuser différemment en un petit jet vertical par le petit trou situé à son sommet ainsi que des effluves par les côtés de sa base sphérique à la sortie du col. Il est sensé aussi permettre de diriger le jet de diffusion selon l’orientation que vous aurez choisie, en le mettant à l’envers, sphère en bas ; attention dans ce cas à ce qu’il ne tombe pas par déséquilibre, il peut se casser en chutant. (si vous n’optez pas pour le bouchon, veillez à prendre une verrine à col évasé, comme cela vous pourrez y poser une bille à jouer de vos enfants pour l’obstruer et éviter ainsi que la poussière ambiante n’accélère l’encrassement quand le diffuseur ne fonctionne pas).

Vous pourrez aussi trouver des diffuseurs programmés : mise en marche par un bouton qui fait varier la puissance (et donc le réglage du débit), fonctionnement pendant 1 minute, arrêt pendant 1 minute, et ainsi de suite jusqu’à 60 minutes. Passé ce temps d’une heure, le diffuseur se met en arrêt automatique. Ainsi, pas de surchauffe de l’appareil (moteur de la pompe à air), économie des huiles, et pas de risque si on oublie de l’arrêter.

La verrine doit être en forme d’amphore, avec un col d’environ 4 cm vertical.

Design ou efficacité : choix final !
Si vous êtes un peu « bobo », allez-y, faites vous plaisir et achetez un truc « zarbi » « fashion » »in » et tout ce que vous voudrez. Peut-être aussi que le bignou en question fera aussi cafetière, chasse-mouches et la vidange de votre voiture.

Mais en général, quand on choisit l’aromathérapie intelligemment, on cherche un truc efficace et durable. Alors mon conseil est simple : choisissez un diffuseur simple.

  • Un moteur avec une pompe à air,
  • avec un variateur pour pouvoir ajuster le débit selon la pièce où vous en ferez usage (optez pour le 100m² dès le départ, car il y a toujours une différence entre surface (m²)et volume (m3),
  • une verrine qui s’enlève et se remet facilement pour un nettoyage aisé et un remplacement en cas de casse.
  • Point final !

Tout le reste ne sera que superflu et risque de panne supplémentaire. Dans notre choix, de l’air sous pression fait monter l’huile et la diffuse, si on casse la verrine on la change et c’est tout. Vous serez vraiment tranquille et vous vous servirez de votre diffuseur pendant de longues années. Personnellement, j’ai utilisé un diffuseur de ma composition pendant 20 ans : une pompe à air d’aquarium+un bout de tuyau d’aquarium+une verrine au bout. Si je n’avais pas  cassé la verrine, je n’en n’aurais pas changé. Mais je reconnais l’avantage d’avoir un diffuseur plus puissant et plus silencieux. Le socle en bois verni est intéressant dans la mesure où les gouttes d’huiles que vous ferez peut-être tomber dessus n’altéreront en rien l’apparence du diffuseur (ce qui ne sera pas le cas avec le plastique, la résine etc)

Le prix d’un bon diffuseur :

Ah oui, j’oubliais … votre porte-feuille, je l’avais promis au début de cette page : allez, … 50 euros c’est un maximum !

 diffuseurLe plus simple = le plus sûr ! et aussi parmi les moins chers.
(mais rappelez-vous : attention à la forme de la buse d’injection)

Voilà, j’espère que cette notice vous aura rendu service. Si c’et le cas, laissez-moi un commentaire ci-dessous !

A bientôt,

Jean-Michel.

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